La maire de Montferrier ne respecte pas la parité : la désignation d’un nouvel adjoint reportée 

La maire de Montferrier ne respecte pas la parité : la désignation d’un nouvel adjoint reportée

Camouflet pour la maire de Montferrier-sur-Lez ! Lundi 7 juillet 2025, en plein conseil municipal, la première magistrate a été contrainte de renoncer à la désignation du nouvel adjoint au maire chargé des affaires scolaires. Motif : son choix ne respectait pas la parité pourtant obligatoire en termes de nombre d’adjoints.
Méconnaissance des textes, amateurisme ou incompétence ? Seule certitude, la maire de
Montferrier s’est, une nouvelle fois, pris les pieds dans le tapis des obligations législatives.
Persuadée de pouvoir faire voter la candidature de Mme Edda Laggrifol, membre de la majorité municipale, en remplacement de M. Steve Chrétien, démissionnaire et fondateur du groupe d’opposition des Élus indépendants en avril dernier, la maire a inscrit l’élection du 5ème adjoint au scolaire à l’ordre du jour de la séance du conseil municipal de ce début juillet. Sauf que…

L’élu démissionnaire doit être remplacé par une personne du même sexe

Sauf que, première entorse au règlement, cette désignation ne respecte pas le principe de la parité. En effet, en cas de démission d’un adjoint, celle-ci doit être obligatoirement compensée par la désignation d’une personne du même sexe. Attentif à la manœuvre grossière du maire, Steve Chrétien a pris la parole en rappelant ce principe de base.

En effet, le premier alinéa de l’article L. 2122-7-2 du Code général des collectivités territoriales (CGCT) est catégorique. « Dans les communes de 1 000 habitants et plus, les adjoints sont élus au scrutin de liste à la majorité absolue, sans panachage ni vote préférentiel. La liste est composée alternativement d’un candidat de chaque sexe. Cela implique qu’en cas de vacance d’un poste d’adjoint, l’élu est remplacé par un conseiller municipal de même sexe de manière à maintenir la parité parmi les adjoints au maire », rappelle le texte législatif.

Une levée de boucliers collective

Confrontée à la réalité du texte législatif, la maire a donc retiré une première fois sa délibération, le temps d’un conciliabule avec son administration et sa majorité municipale. Quelques minutes plus tard, coup de théâtre et deuxième manquement : la maire persiste et signe en maintenant le vote pour Mme Laggrifol. 
Face à ce déni de démocratie, toutes les oppositions ont emboîté le pas de Steve Chrétien et se sont opposées fermement au vote. Conséquence de cette levée de boucliers collective : la maire a essuyé, pour la seconde fois en plein conseil municipal, un nouveau revers. Contrainte de retirer à nouveau sa délibération, elle a renvoyé l’élection du 5ème adjoint au scolaire à une prochaine assemblée municipale. Sauf que…

La confiance ne règne pas au sein de la majorité 

Sauf que la mairie est désormais, troisième infraction de la soirée, hors délais. En effet, l’article
L.2122-14 du CGCT précise que « le conseil est convoqué pour procéder au remplacement des adjoints qui ont cessé leurs fonctions dans le délai de quinzaine ». A Montferrier, vie démocratique rime décidément avec farce autocratique.

Reste que ces errements législatifs ne prendraient pas une tournure tristement burlesque si un élu de la majorité municipale n’avait pas fait acte de candidature. En effet, Henri Paturel, élu dans l’équipe de Mme la maire a proposé son nom pour gérer les affaires scolaires. Sa désignation aurait du coup régler l’histoire de la parité. Sauf que la première magistrate a balayé cette proposition d’un revers de manche. La confiance ne règne pas au sein de la majorité municipale.