Devezou, Bugadières, pont sur le Lez, Devèze : la mauvaise et opportuniste gestion des dossiers d’aménagement

La majorité municipale confond vitesse et précipitation, responsabilité politique et calendrier électoral. Particulièrement inerte depuis 2020, l’équipe actuelle conduite par Madame la maire multiplie, sans réflexion approfondie, sans dialogue avec les habitants ni cohérence urbanistique, des projets structurants et engageants pour l’avenir.
Ce n’est pas sérieux ! D’autant que les deux dernières expériences – l’interminable réfection du pont du Lez et la très mauvaise gestion du conflit autour du trafic routier dans le quartier de la Devèze – démontrent la capacité de la majorité à se prendre les pieds dans le tapis.
L’avenir du village sacrifié
Ces regrettables mésaventures n’empêchent pas les nouvelles erreurs que l’équipe dirigeante s’apprête à commettre dans le seul but de faire croire à un mandat actif. La vérité, c’est qu’une municipalité responsable n’a pas le droit d’engager, sans débat préalable ni remise à plat collective, une opération aussi cruciale que celle de l’OAP (1) du Devezou initiée en 2022, et laissée lettre morte jusqu’à ces dernières heures. En réduisant à 16 000 m2 un projet ambitieux de 5 hectares conçu pour articuler logements, équipements publics, qualité paysagère et entrée de ville, Mme la maire sacrifie l’avenir du village au nom d’une ambition personnelle.
« Aucune projection sérieuse sur l’impact global du projet n’a été présentée, remarque Steve Chrétien, le chef de file du groupe des Élus indépendants. Combien d’habitants supplémentaires à terme ? Quel impact sur les écoles, l’accueil des enfants, les infrastructures existantes ? Quelle articulation avec le centre du village, en termes de flux, de cohérence urbaine, d’animation locale ? ». Autant d’interrogations restées sans réponse.
De plus, cette manœuvre opportuniste et à visée politicienne ne supprimera pas la pénalité annuelle de 140 000 € pour cause de manque de logements sociaux, elle ne compensera pas l’absence de stratégie d’aménagement globale et, au contraire, plongera la commune dans un projet déséquilibré, mal préparé et contesté.
La conscience politique ne s’achète pas…
Et que dire de la catastrophe écologique et hydrologique des Bugadières, projet à géométrie variable clivant… au point que des médecins, un temps pressentis pour s’installer à l’étage de l’école de danse, ont préféré s’installer ailleurs en septembre 2024. Au gré des humeurs, la mairie veut vendre son patrimoine, l’utiliser, le louer… quitte à provoquer une intense circulation dans un chemin étroit censé irriguer, également, le projet d’immeuble (34 logements, 70 places de parking), juste en face, et déjà sous le feu de 300 signatures hostiles. Fini l’écrin vert, la sérénité et la sécurité du lieu.
A l’évidence, Madame la maire s’est lancée dans un compte à rebours effréné à neuf mois des élections municipales afin de présenter un bilan positif aux électrices et électeurs. Après des années d’inaction et de paralysie, la ficelle est un peu grosse et le groupe des Élus indépendants / Montferrier Avenir n’entend pas souscrire à ces dossiers d’aménagement moultes fois corrigés, mal ficelés et aux conséquences aussi dangereuses que méconnues pour le budget de la commune.
Non Madame la maire, on ne s’achète pas une conscience politique avec l’argent public à la veille d’un scrutin électoral. L’association Montferrier Avenir refuse à la fois ce manque de vision et cette gabegie. Elle sera aux côtés de toutes et tous les administrés de Montferrier-sur-Lez pour éviter que vous n’hypothéquiez financièrement et socialement les lendemains de notre commune.
(1) Orientation d’aménagement et de programmation.